Ces derniers temps, l’univers du manga et particulièrement, le neketsu a connu un vide avec la conclusion de Naruto. L’histoire d’amour entre la série de ninja et ses fans a fini en queue de poisson avec une conclusion complètement farfelue. Pourtant le genre du manga a pris un second souffle depuis un an avec une œuvre alliant à la perfection culture japonaise et comics de super-héros américain. Ainsi, My Hero Academia est devenu un phénomène de mode bien placé pour supplanter la figure tutélaire que représente Naruto.
Synopsis de My Hero Academia
Dans un monde où 80 % de la population possède un super‑pouvoir appelé alter, les héros font partie de la vie quotidienne. Et les super‑vilains aussi ! Face à eux se dresse l’invincible All Might, le plus puissant des héros ! Le jeune Izuku Midoriya en est un fan absolu. Il n’a qu’un rêve : entrer à la Hero Academia pour suivre les traces de son idole.
Le problème, c’est qu’il fait partie des 20 % qui n’ont aucun pouvoir…
Son destin est bouleversé le jour où sa route croise celle d’All Might en personne ! Ce dernier lui offre une chance inespérée de voir son rêve se réaliser. Pour Izuku, le parcours du combattant ne fait que commencer !
Mon avis sur My Hero Academia
Le nouveau nekketsu populaire réussit en reprenant les premières mécaniques qui avaient tant fonctionné pour Naruto. Le personnage principal, Izuku Midoriya, n’est au départ pas destiné à devenir le plus grand des héros. Il ne dispose pas d’alter et ce n’est que lorsqu’il rencontre All Might qu’il récupère un pouvoir. En bref, le jeune homme n’était pas prédestiné à devenir un personnage principal. Dans sa caractérisation, le jeune héros n’est pas une figure de proue emblématique. Il ne dispose pas d’un charisme à toute épreuve et n’est pas le meilleur de tous les écoliers. Son atout principal est sa force de caractère ainsi que ses notes prises dans ses carnets.
La brillante idée du mangaka sur la gestion des personnages, est d’avoir scindé en deux le rival. D’un côté se trouve l’explosif Kastuki Bakugo éternel opposant du héros et de l’autre le glacial Todoroki Shoto fils d’Endevaour numéro 2 dans la hiérarchie derrière All Might. Les trois disposent du même objectif de devenir le plus grand des héros. La différence de ce trio, est que les jeunes hommes n’ont pas les mêmes motivations. L’avantage est que cela permet une grande flexibilité sur les mises en scène entre personnages.
Sur ces deux points décisifs, il est clair que My Hero Academia a retenu les leçons de l’échec qui a touché Naruto. Pas question de créer un deuxième personnage principal au but opposé à celui du héros. Sinon, My Hero Academia reprend certaines structures narratives à son compte comme la sélection des chuunins qui devient l’examen de sport héroïque. Le manga se démarque également sur certains aspects en piochant dans plusieurs genres. L’aventure montre les péripéties de la seconde A filière héroïque avec ses différents élèves : Tsuyu, Fumikage, Tenya etc. Cela laisse un large panel pour que l’ensemble du lectorat puisse s’identifier.
Les points forts de My Hero Academia
La principale raison du succès concernant ce manga est l’alliage réussi de culture japonaise et culture américaine. Dans un futur plus ou moins proche, 80% de la population dispose d’un pouvoir. Ces derniers sont assez variés, pouvant aller de la simple lévitation à la maîtrise du feu. Chaque alter à des points forts mais également des points faibles. Shoto maîtrise le feu et la glace mais son corps ne peut pas supporter une chaleur ou un froid extrême. Le lecteur peut donc aisément avoir un pouvoir favori.
En ce qui concerne la figure d’All Might, celle-ci ressemble fortement à un stéréotype de super-héros US. Toujours à sourire devant l’adversité tout en clamant haut et fort « Tout va bien ! ». Le scénario ne cherche pas à démonter à tout prix cette image, puisqu’elle est annoncée au tout début du manga. Cette figure du « héros parfait » est d’emblée mise de côté pour s’intéresser à la formation de la nouvelle génération. Les autres héros confirmés sont montrés comme ayant des défauts grotesque : la fainéantise, la luxure, la colère etc.
Le dernier point fort majeur du manga réside dans son scénario parfaitement ficelé. All Might appartient déjà au passé et le lecteur suit le parcours d’Izuku alias Deku. Parallèlement à sa formation, l’histoire fait suivre par bribes la montée en puissance des super-vilains menés par Shigaraki Tomura. Celui-ci semble vouer une haine féroce au « Symbole de la Paix » que représente All Might. Le vilain n’est pourtant qu’à ses débuts et lui aussi commence à s’améliorer peu à peu sous la coupe du super méchant principal : All for One. En bref on a la possibilité de suivre le parcours croisé du bon et du mauvais côté de la justice.
Mon avis : Un futur best-seller
Pour la publication française, il existe une dizaine de tomes, mais l’histoire est prenante. Les personnes préférant les animés apprécieront les deux saisons déjà disponibles. Ce dernier à été créé par le studio d’animation Bones et comporte 38 épisodes avec des openings de bonne facture comme celui de la première saison.
A titre de conclusion, My Hero Academia démarre sous de bons auspices et semble ne pas répéter les mêmes erreurs que Naruto. Attention cependant, la première saison du manga de ninjas est unanimement reconnue comme étant la meilleure et c’est à partir de Shippuden que les choses se sont gâtées. L’avenir nous dira si My Hero Academia et son auteur auront pris en compte ses erreurs pour ne pas les répéter.
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