Les Noces Funèbres: Tim Burton (2005)

Un film d’animation mortellement plaisant :

       Chers lecteurs de ce blog, aujourd’hui je vais vous parler d’un film plutôt connu de la plupart des cinéphiles: Les Noces Funèbres, classique d’animation du réalisateur américain Tim Burton et le scénariste du fameux Etrange Noël de M. Jack (1993). On parle d’un réalisateur qui a réalisé tous les croquis de ce film afin de faire des tableaux les plus réalistes possibles et parmi les doubleurs, on retrouve Johnny Depp et Helena Bonham Carter. C’est un film qui m’a attiré car l’univers de Tim Burton me touche particulièrement notamment après avoir vu Batman (1989); Sweeney Todd : le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007) ou encore Alice au Pays des Merveilles (2010). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce film d’animation ne m’a pas déçu loin de là!

Synopsis : Au XIXe siècle, dans un petit village d’Europe de l’est, Victor, un jeune homme, découvre le monde de l’au-delà après avoir épousé, sans le vouloir, le cadavre d’une mystérieuse mariée. Pendant son voyage, sa promise, Victoria l’attend désespérément dans le monde des vivants. Bien que la vie au Royaume des Morts s’avère beaucoup plus colorée et joyeuse que sa véritable existence, Victor apprend que rien au monde, pas même la mort, ne pourra briser son amour pour sa femme.

Mon avis : C’est un film qui m’a beaucoup plu, d’abord grâce au travail effectué sur l’animation des personnages « importants » de l’histoire, avec un accent mis sur les personnages à connotation négative dont la démarche paraît grotesque et qui tend à augmenter l’animosité du spectateur envers ces personnages. Le travail sur les tableaux de scènes est bien fait que ce soit pour le monde des vivants et a contrario celui des morts, même si il n’y a bien que le noir et le blanc qui trouvent grâce dans ce monde paraissant bien fades. C’est ainsi amusant de noter que le monde des vivants est mort; alors que dans le même temps le monde des morts est bien plus vivant et dynamique. Et ce paradoxe est entretenu par le fait que les personnages morts ont beaucoup plus de développement que les vivants en dehors des protagonistes. Même le personnage de Victoria qui est censée être un membre « phare » du triangle amoureux est bien fade, en témoigne son activité dans la deuxième partie du film qui est proche du néant et même bien moins active que la mariée morte. Il est cependant dommage que si peu de chansons sortent du lot exception faite pour Les Larmes Nouvelles par exemple qui est poignante par son texte autant que par son rythme qui oscille entre rapidité et lenteur.

          Ce qui est en revanche dommage, c’est la courte durée du film (76 minutes), qui donne l’impression d’un scénario moins développé voire presque bâclé. Pour illustrer ce sentiment de rapidité, l’exemple du développement d’Emily (la mariée défunte) avec la chanson des Noces Funèbres dure en tout et pour tout trois minutes où l’histoire du personnage est trop rapidement traitée. Même le « méchant » de l’histoire est sans relief tant et si bien que l’on n’a pas réellement le temps de se faire une opinion sur le personnage.

Note : 17/20

          Le résultat final de ce film est un peu flou : on ne sait pas exactement dans quel registre s’inscrit le film: Drame? Comédie sentimentale? Tragédie? Toujours est-il que l’animation est très belle, très fluide. Les thèmes abordés avec une opposition presque manichéenne entre le monde des vivants et le monde des morts est remarquable; même si le « style Burton » n’est pas omniprésent il se fait remarquer par le biais du duo: Victor/ Emily. Ce n’est pas surprenant d’ailleurs si les figurines de ces personnages ont été inspirés par Johnny Depp et Helena Bohnam Carter. Mais on ne boude pas son plaisir et en tant que fan du réalisateur mes attentes ont été comblées.

      En ce qui concerne l’actualité de Tim Burton, celui-ci est en train de préparer une adaptation du livre Miss Pérégrine et les enfants particuliers avec notamment comme acteurs Eva Green ou encore Samuel L. Jackson. J’ai lu ce livre et je l’ai adoré, il est donc évident que mes attentes en ce qui concerne l’adaptation cinématographique sont énormes.